La loi instituant le mariage pour tous, selon laterminologie adoptée,
va donc être votée ce jour par l'assemblée nationale et
suspendue, ensuite, à l'analyse du Conseil constitutionnel.
Cette loi aurait pu être intitulée gâchis pour tous tant il apparaît
que les postures des uns et des autres n'ont pas été à la hauteur des
enjeux.
Le temps n'est plus un en effet où le mariage était une institution sacrée, où
les homosexuels, honteux, se cachaient et la question d'autoriser le mariage, conçu comme
contrat, se posait tout à fait
légitimement.
Même si ce n'est peut-être pas cela qui supprimera
l'homophobie, tant il est de la nature humaine de rechercher un bouc émissaire.
Le temps est où des
enfants vivent avec des personnes de même sexe qui les élèvent et il est tout à
fait légitime de chercher à définir, pour eux, une protection qui peut passer
par l'adoption simple.
Rappelons que l'adoption simple laisse exister, à côté de la
filiation adoptive, la filiation biologique.
Et cela prend en compte l'intérêt de l'enfant, car c'est
bien l'enfant qui dans les débats engagés a été oublié aux noms des droits
revendiqués des adultes
Il se dessine un mouvement international qui vise à assurer à
l'enfant la connaissance de ses origines et on peut deviner, par exemple, que
l'anonymat du don de sperme vit ses dernières heures.
Et c'est bien la difficulté que pose la loi votée quand elle
autorise l'adoption plénière qui efface la filiation biologique, là où,
justement, une réflexion aurait dû être menée pour réformer au préalable, en ce
sens, l’adoption plénière que les couples parentaux adoptifs soient de
même sexe pas.
Il n'y a pas, dans notre droit, de droit créance à l'enfant
et le légitime refus de la marchandisation du corps humain interdit la GP.
La question pouvant légitimement être posée de la PMA
Celle-ci, offertes aux couples ne pouvant, pour raisons
médicales, avoir des enfants doit-elle être ouverte à ceux qui ne peuvent avoir d'enfant en raison
de leur orientation sexuelle et est-ce le rôle de l'État le permettre… comme
d'ailleurs celui de la sécurité sociale de le rembourser ?
On peut imaginer combien la réflexion est nécessaire non pas
tant au nom du slogan de l'égalité des droits des adultes, mais bien au nom des
droits des enfants à conserver leur filiation d’origine
Et c'est bien, cette loi aujourd'hui votée, à un gâchis pour
tous que l'on assiste, les uns refusant de voir l'évolution de la société telle
qu'elle existe aujourd'hui ; les autres évoquant leurs droits occultant outrageusement
les droits de l'enfant.
Dans une société réellement démocratique, il aurait fallu
des états généraux de la famille prenant un an ou deux et s'interrogeant
honnêtement.
Au lieu de cela c'est une France contre l'autre que l'on dresse,
comme aux pires heures du sarkozysme.